[KANA-TESTEURS] CHRONIQUE DE ATSUYO : HELL’S KITCHEN – TOME 2

« Si tu veux le changer, alors cuisine. Si la cuisine a fait de lui ce qu’il est aujourd’hui,
elle le changera à nouveau. »

Imaginez que, en faisant face à votre pire ennemi culinaire (viandes, légumes, soupe à l’eau de votre tante un peu folle), vous tentiez discrètement de vider le contenu de votre assiette dans la plante verte la plus proche. À ce moment précis, un démon surgit du sol, vous sermonne (à propos des méfaits du gaspillage et vous annonce que votre âme, une fois devenue celle d’un grand chef cuisinier, sera un mets de choix. C’est à peu près ce qui est arrivé à Satoru Moriya dans le tome précédent de Hell’s Kitchen. Cuisinant sous les menaces de mort et de torture (il pourrait décidément s’entendre avec Tsuna dans Reborn!), c’est pourtant de son plein gré qu’il rejoindra Sup Agro dont le département cuisine n’accepte comme élèves que l’élite jeunesse de la cuisine. Il y rencontrera de nombreux élèves aux histoires différentes, et deviendra également – contre toute attente, n’est-ce pas ? – le rival du génie Gien Nakarai. Mais Nakarai ne sera pas le seul « danger » de cette école, et Satoru va vite l’apprendre.

    Ce deuxième tome est marqué par l’introduction de quelques personnages, hors Nakarai qui, motivé par la présence de Satoru, semble reprendre une vie scolaire à peu près normale. Nous faisons alors connaissance avec Ere Akiyama, qui refuse de servir autre chose que du chahan (riz sauté japonais, cf. le traducteur) ; avec Kei Tachibana, obsédé des épices et persuadé que Moriya en possède une inédite sur lui ; et enfin avec Sagane Minami, la maniaque du couteau. Chaque « rencontre » permet de nouvelles expériences culinaires à Satoru qui gagne ainsi, sans s’en rendre compte, toujours un peu plus d’expérience.

    Bien qu’il soit terriblement à la traîne derrière les autres élèves quand Dogma n’est pas dans le coin, Satoru reste motivé et montre une volonté d’apprendre la cuisine. Et c’est un peu étonnant sachant que s’il devient un chef cuisinier, son âme finira dans une assiette avec une petite sauce à la moutarde – ou que sais-je ?  À suivre… Satoru aurait-il un plan ou son intérêt pour la cuisine deviendrait-il trop fort ?
Enfin, concernant les nouveautés, on notera l’apparition d’un personnage venu tout droit des enfers. Bien qu’elle soit de courte durée (pour dire vrai, on l’oublie très rapidement), elle ouvre pourtant la porte à de futurs démons aux intentions plus ou moins louables dans l’entourage de Satoru ou des élèves de Sup Agro, de quoi mettre un peu de piment dans la vie de ce garçon qui n’a déjà plus rien de banal !

    Dans ce tome, toujours plus de duels qui nous donnent l’air misérable avec nos assiettes de pâtes au beurre (ne niez pas) ; un Satoru naïf et plein de bons sentiments qui vient en aide à ses petits camarades, et un Dogma  dont le sadisme ne cesse pas. Le tout servi par un dessin toujours aussi alléchant et maîtrisé, donnant le petit « plus » bien dosé aux scènes humoristiques tout comme à celles plus sérieuses.
Si vous avez apprécié le premier tome, il est fort probable que vous ne serez pas déçu par ce deuxième volume, l’histoire et les personnages continuent à se mettre en place dans un bon rythme, et l’on peut s’attendre aux « choses sérieuses » prochainement. Que dire d’autre si ce n’est : bon appétit !

    Et pour le tome 3 vous me réviserez le chapitre sur les épices.