11/09/2013 - 03h48

[KANA-TESTEURS] CHRONIQUE DE ATSUYO : HELL’S KITCHEN – TOME 1

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« Je préfère quelqu’un qui n’est rien comme toi.
Qui n’est rien, c’est à dire qui peut devenir tout ce qu’il veut. »

Hell's Kitchen T1    Comment ? Gordon Ramsay se lance dans le manga ?!

Fausse alerte, rassurez-vous, ce serait bien trop effrayant. Il ne sera ici pas question de l’adorable Écossais au langage fleuri, mais simplement d’un cuisinier des enfers à la recherche d’une délicieuse âme à déguster. Et quelle âme plus savoureuse pour un cuisinier que celle d’un grand chef étoilé ? C’est ce que pensait notre démon, Dogma – surnommé aussi Comte Antigaspi(llage) – mais les grands chefs se révélèrent moins appétissants qu’ils n’y paraissaient. Ayant passé des années à laisser l’orgueil et la suffisance s’immiscer en eux, et à apprendre recettes et techniques par mécanisme plus que par création, tout ceci a terni leurs goûts. Si aucune âme existante n’est capable de ravir ses papilles démoniaques, Dogma n’aura qu’à la créer lui-même à partir de rien ; ce rien ayant pour nom Satoru Moriya. Collégien banal aux performances banales ayant tendance à « laisser tomber » devant chaque expérience nouvelle, rien ne le destine à devenir un grand cuisinier. Mais, à force de conseils et surtout de menaces diaboliques, cela pourrait bien changer – se laissera-t-il dévorer pour autant ?

    Hell’s Kitchen, c’est un manga qui me tentait énormément de par son pitch assez sympathique et son graphisme attirant. Cette histoire de cuisinier des enfers courant après les âmes n’est pas sans nous rappeler un certain majordome dans Black Butler ; on se surprend à comparer les deux mangas dans les premières pages, mais rapidement, la course à l’âme devient l’un des rares rapprochements que l’on peut faire tant l’histoire s’impose en tant que telle.
L’aveu de Dogma – que l’on peut même appeler « simple indication professionnelle » – quant à sa condition et au sort qu’il réserve à Satoru dès leur première rencontre permet la rapide mise en place d’une ambiance délirante et hilarante. On suit amusé ce pauvre Satoru qui est martyrisé à tout instant par ce démon lunatique, et en bon shônen, nous avons droit à nos premiers duels culinaires dont les réactions et expressions exagérées des participants tout comme des juges n’ont rien à envier au Petit Chef.

    L’histoire se met donc tranquillement en place, le schéma classique du « bon à rien destiné à un grand avenir » suit son cours, et Satoru qui n’était même pas fichu de faire cuire un œuf semble déjà s’affirmer un petit peu plus dans ce premier tome. La présence surnaturelle de Dogma est un grand plus et donne une âme particulière à Hell’s Kitchen (non Dogma, tu ne peux pas manger cette âme-là !), et on appréciera la variété des personnages secondaires ayant chacun leurs caractéristiques.
Quant au dessin, il est très beau et dynamique. On regrettera parfois un manque de décor sur un grand nombre de cases, mais concernant la nourriture, on sent qu’un grand travail d’observation a été effectué – impression confirmée par les petites anecdotes de l’auteur. Une chose est sûre, Hell’s Kitchen vous donnera l’eau à la bouche (littéralement). C’est en toute amitié que je vous conseille de préparer un petit encas avant votre lecture !

Je vous retrouve très prochainement pour le tome 2. D’ici là, prenez garde à ne pas gaspiller la nourriture si vous ne voulez pas avoir affaire au Comte !

Vous l’avez lu ? Alors un petit commentaire nous ferait plaisir ^^