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- Un_revenantMembre
Où ça une perche ?
Pff, que de violence ici, de toute façon… !
Un_revenantMembreAu fait, qui a gagné au dernier texte ?
Un_revenantMembreBin merci Tetora, ça fait plaisir…
Un_revenantMembreMon premier est « je ».
Un_revenantMembreComme si j’avais l’habitude de faire beaucoup de double posts…
Et puis j’écris aussi souvent que je peux… mais je suis malheureusement surchargé par le travail, les recherches, la vie quoi…
Un_revenantMembreIl y aura quand même quelque chose de super génial au 200ème post !
Un_revenantMembreMerci Luzo
Un_revenantMembreQuand on tire, on ne raconte pas sa vie.
Un vieux médiéviste, assis sous un arbre, lança un regard perçant à ses étudiants eux aussi assis à ses pieds.
C’était le Printemps, nous étions en Suède et la fin des cours s’approchaient de plus en plus.
Face à notre vieux professeur, nous attendions avec beaucoup de respect le début de sa séance. Il aimait ça, les cours sous les arbres. Cela lui rappelait les cours de géographie en plein air de son vieil ami André Cholley.
Une feuille tomba. Doucement d’abord, puis, prise par le vent, elle vint se poser, non sans zigzaguer, au pied de l’émérite.« Il est temps, dit il. »
Nous nous tûmes.
« Il y avait alors [à Birka] une très pieuse dame, commença le professeur, que jamais la perversité des impies n’avait pu détourner de la droiture de sa foi ; dans quelque difficulté qu’elle se trouvât, ils lui suggéraient de sacrifier aux idoles selon leurs coutumes ; mais dans sa fermeté elle ne se détourna jamais des devoirs de sa foi, répondant qu’il était vain de demander des secours à des simulacres muets et sourds, et qu’il lui paraissait abominable de retomber dans ce à quoi elle avait renoncé par le baptême et de trahir l’engagement qu’elle avait promis au Christ. « Car, disait-elle, s’il est mal de tromper les hommes, combien plus mal serait de tromper Dieu ? Et s’il est bien que la foi soit solidement préservée parmi les hommes, n’est-il pas tellement mieux que celui qui a reçu la foi du Christ ne s’en détourne en aucune manière, ni ne confonde la vanité avec la vérité ? Mon Seigneur Jésus-Christ, ajoutait-elle, est tout-puissant, et si je persévère dans sa foi, il pourra répondre suivant sa volonté de ma santé aussi bien que de toutes les bonnes choses qui viendraient à me manquer. » Ainsi cette pieuse femme, qui répondait au nom de Frideburg, conduisit-elle le cours de ses jours jusqu’à la vieillesse, aussi digne d’éloges par la qualité de sa vie que par la constance de sa foi. Alors, comme elle voyait approcher le jour de sa mort et que depuis le départ du seigneur Gauzbert aucun prêtre n’avait débarqué [à Birka], mue par le désir de recevoir ce qu’elle avait appris être le viatique des chrétiens, elle fit mettre de côté dans un vase un peu de vin qu’elle avait fait acheter, et demande à sa fille, qui partageait sa foi religieuse, que, lorsqu’elle en serait à sa dernière extrémité, elle lui versât dans la bouche, étant donné qu’elle ne pouvait recevoir le saint sacrifice, un peu de ce vin afin qu’elle pût recommander sa mort à la grâce de Dieu. Or, elle garda ce vin auprès d’elle pendant près de trois ans, jusqu’à ce qu’arrivât [à Birka] le prêtre Ardgar dont il a déjà été question. Une fois celui-ci installé, elle pratiqua, tant qu’elle eut des forces, les dévotions de sa religion, demandant avec autant d’empressement au prêtre le saint sacrifice de la messe que les conseils de salut. Mais, la maladie prenant finalement le dessus, elle commença à perdre ses forces ; et avertie de sa mort prochaine, elle le fit venir à son chevet. Après avoir reçu de sa main le viatique tant attendu, elle migra dans la joie vers le Seigneur. Mais comme, riche qu’elle était des choses du siècle, elle vait toujours eu le souci de distribuer les aumônes, elle avait enjoint sa fille, qui répondait au nom de Catla, de distribuer aux pauvres, une fois qu’elle-même aurait quitté la lumière de ce monde, tout ce qui était en sa possession. « Et comme, ajouta-t-elle, il y a trop eu de pauvres ici, qu’après ma mort tu vendes, dès que cela te sera possible, tout ce qui n’aura pas été distribué, que tu prennes avec toi l’argent et que tu ailles à Dorestad : il s’y trouve de nombreuses églises, de nombreux prêtres, de nombreux clercs et une multitude d’indigents. Une fois arrivée là-bas, enquiers-toi auprès des fidèles instruits dans notre foi de la meilleure façon de répartir l’argent, et distribue le tout en aumône pour le salut de mon âme… ». »
Non loin de là, pendant que le professeur nous narrait avec tant de détail un morceau choisi de sa « Vita Anskarii », une silhouette, courbée, s’avançait doucement le long d’une des lignes horizontales que dessinées la vaste mosaïque de champs de céréales en pleine maturation.
Indifférent ou trop absorbé par sa vie, notre professeur continua.« C’est pourquoi, après le décès de la mère, la fille s’empressa d’accomplir ce que sa mère lui avait ordonné. S’étant élancée sur la route et étant parvenue à Dorestad, elle prit conseil auprès de pieuses dames, qui firent avec elle le tour des lieux saints, et la conseillèrent sur ce qu’elle devait donner aux uns et aux autres. Un jour qu’elles visitaient les lieux saints pour y répartir l’aumône, et que la moitié déjà en avait été distribuée, elle dit à ses compagnes : « Maintenant, nous sommes fatiguées ; il serait bon que nous nous achetions un peu de vin pour nous refaire des forces ; alors seulement nous terminerons la tâche engagée. » Quatre deniers ayant été distraits dans ce but, elles recouvrèrent leurs forces et terminèrent ce qu’elles avaient entrepris. L’oeuvre achevée et de retour chez ses hôtes, Catla déposa dans un coin la bourse vide qui avait contenu l’argent ; mais, revenant au même endroit, elle la retrouva, par un magnifique don du ciel, aussi pleine qu’elle l’avait été auparavant. Frappée de stupeur par un aussi grand miracle, elle révéla ce qui venait de lui arriver aux pieuses femmes qui l’avaient accompagnée et qu’elle avait fait venir. Faisant devant elles le compte de l’argent, elle trouva exactement la même somme qu’elle y avait mise, sauf les quatre deniers. Suivant alors leur conseil, elle alla trouver les prêtres qui lui paraissaient les plus avisés, et elle leur raconta le prodige : louant la grâce de Dieu pour sa si grande bonté, ils lui expliquèrent que le Seigneur avait voulu la remercier pour son travail et sa piété. « Comme, lui dirent-ils, tu as obéi à ta mère, que tu as respecté dans son intégralité l’engagement pris devant elle et que, après avoir assumé les difficultés d’une si longue route, tu as diligemment réalisé son aumône, le Seigneur, rémunérateur de tout bien, t’a donné cette somme pour te récompenser et pour subvenir à tes besoins ; car il est tout-puissant, prodigue de tout et il ne manque de rien. Il rendra dans le royaume des cieux ce que ses difèles auront prodigué en son nom aux pauvres et à ses serviteurs. C’est cela que le Seigneur a voulu te signifier par ce miracle – pourvu que tu ne doutes jamais, et que ne te vienne jamais le regret d’avoir procédé à la distribution de l’argent. Grâce à ce signe, tu peux être fermement assurée que ta mère est sauvée avec le Seigneur ; grâce au miracle, tu peux toi aussi être assurée que, si tu n’hésites pas à distribuer ton bien au nom du Christ, il te sera rendu au ciel par le Seigneur. L’argent qui vient de t’être donné par Dieu est aussi ton bien, et c’est par ton libre arbitre, suivant ta propre volonté, que tu le dépenseras : car il n’a pas voulu te rendre ce que tu avais utilisé pour ton propre usage, et ne t’a restitué, dans son infinie bonté, que ce que, par amour pour lui, tu avais distribué aux pauvres. »
Inlassablement, doucement mais surement, la silhouette, maintenant poursuivie par une ombre massive, se rapprochait de nous. On devinait, en tête du cortège, un homme, petit mais trapu.
Sa cadence n’était pas très élevée, mais la justesse de ses mouvements, et la rythmique parfaite de ses enjambés, nous laissaient penser, mon voisin et moi, qu’il passerait devant notre classe de Printemps, juste derrière l’arbre et notre maître, dans quelques minutes.
Et, comme à son habitude, ce dernier, toujours imperturbable, leva le ton. C’était le signe de la fin de sa vie, de la « vita » de cet évêque missionnaire de Scandinavie prénommé Ansgar.« Après la mort du préfet Herigar, le prêtre Ardgar, mu par le désir de la vie solitaire qu’il avait menée auparavant, quitta ces contrées lointaines et rejoignit son ermitage, en sorte que les chrétiens qui s’y trouvaient furent de nouveau privés de la présence d’un prêtre. Cela montre d’une manière éclatante que l’ermité avait été envoyé à pour consolider dans leur foi le susdit Herigar et la dite femme [Frideburg], pour recommancer leur mort à la miséricorde divine, et pour satisfaire l’ardent désir qu’ils avaient de recevoir pour dernier viatique le mystère de la sainte communion… »
Au moment même où notre vieux professeur finit sa vie, le petit homme trapu passa devant nous, tirant, en silence, la petite charrue remplie de d’instruments agricoles.
A la hauteur de l’arbre et du maître, il leva les yeux, puis sa main. L’ancien, comme s’il savait qui était derrière lui, leva la sienne. Puis, à l’instant même où le paysan repris sa marche, ce médiéviste que plus rien n’étonne nous dit avec un large sourire :Soyez sûr d’une chose mes jeunes disciples, le savant parle beaucoup. Mais cela ne veut pas dire qu’il sait. Raison de plus pour ne pas dénigrer le manuel.
Ne retenez donc qu’une chose aujourd’hui : lorsque l’on tire, que l’on est affairé, on ne raconte pas sa vie… »Un_revenantMembrePeut-on voter 2 fois pour soi-même ?
Un_revenantMembreA la fin du film, ils adoptent des enfants chinois et africains et ont des jumeaux.
Un_revenantMembreBah ça n’a rien à voir. C’était pas favorable aux histoire mais j’en ai fait une quand même… :p
Sinon, mon nouvel avatar y est mieux que l’ancien.
Un_revenantMembreJ’ai changé d’avatar.
J’en avais marre que Luzo(…)o me copie. Alors, énervé, ténébreux et mélancolique, j’ai décidé de me faire un dark-avatar…Un_revenantMembreTiens Un_revenant, t’as changé d’avatar! T’es plus mon clone maintenant.
Et n’oublie pas que tu peux faire un deuxième texte au cas où.[/quote:1geud5qz]
Ouais, t’as vu !
Je n’en ferais pas un deuxième. J’suis pas inspiré par la citation. Déjà, j’ai failli esquiver de faire un truc. Heureusement qu’hier soir j’étais fatigué (la fatigue contribue à la création chez moi).Un_revenantMembreMerci à tous !
luzo(…)a> Okay. J’attends de lire la suite alors, pour voir ce que le Tout donnera.
Un_revenantMembreA propos, non pas que ce que tu écris soit mauvais hein, mais au final, tu as déjà ton histoire en tête et tu ne fais que plier la citation pour qu’elle rentre dans ton projet… ça fait disparaître toute la magie de « citation inconnue = création improvisée ».
A moins que le but du jeu soit justement de créer une histoire plus large et d’essayer d’y intégrer les citations (auquel cas c’est pas bien compliqué, suffit de la faire dire par quelqu’un, de broder un peu autour, histoire de faire croire que ce qui a été dit n’est pas dit sans conséquence dans l’histoire (alors qu’en fait on aurait pu lui faire dire n’importe quoi), et puis voilà).
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