super texte luzo même si je n’ai pas tout compris ^^
J’ai fait un texte sur une ancienne citation, il n’est pas vraiment basé dessus mais il est bien ^^
AMES SENSIBLES NE PAS LIRE CE TEXTE IL RISQUERAIT DE VOUS TRAUMATISER SURTOUT QUIL EST MINUIT
Quand on tire, on ne raconte pas sa vie…
Le vent soufflait violemment et son sifflement inquiétait les piétons de la rue de la Paix. Ils s’empressaient de rentrer chez eux où un bon lait chaud les accueillerait. La pluie s’acharnait sauvagement sur la ville comme un homme en peine qui venge le meurtre d’un proche. Le ciel était sombre, un orage se préparait La pluie battait son plein et créait de larges flaques d’eau sur toute la rue.
M.Courtoix était pressé, il avait hâte de retrouver sa petite femme. Il tentait d’esquiver les larges flaques d’eau, mais en vain. Ses chaussures noires étaient trempées et plongeaient à chaque pas dans un petit lac profond.
M.Courtoix était mouillé de la tête aux pieds, il n’avait pas de parapluie. L’eau qui ruisselait sur son visage et ses cheveux gris lui donnait un aspect misérable.
Il maudissait ce temps, il méprisait cette pluie. Une fois de de plus, Brigitte, son épouse, allait hurler comme une hystérique son mari à cause de son pitoyable état.
Brigitte était une femme charmante, bien distinguée, courtoise mais énigmatique… Elle savait cacher ses sentiments et ses émotions et son visage exprimait toujours une quelconque joie. Elle excellait dans de nombreux domaines : la cuisine, la chasse, le jardinage, la peinture…
C’était une femme charismatique et talentueuse qui plaisait au premier venu, mais derrière cette façade joviale, se dissimulait un cœur glacial et un esprit manipulateur et malsain.
Brigitte était certes, très douée, mais avait un gros défaut presque impardonnable : elle était maniaque. Elle remettait en place le moindre élément perturbant à ses yeux. Elle ne pouvait pas dormir si son lit n’était pas fait. Elle ne pouvait pas regarder la télé si les coussins n’étaient pas bien mis. Elle ne supportait pas que des mèches de cheveux lui gênent la vue. Elle ne pouvait pas demeurer tranquille tant qu’il y avait la moindre tâche, le moindre pli sur un vêtement, la moindre trace de boue sur des bottes, la moindre surface qui n’était pas brillante, le moindre cheveu sur le sol…
Elle détestait les enfants, ils étaient trop bruyants et turbulents ; elle haïssait les chiens, ils dispersaient partout des poils…
M.Courtoix était lassé de ce pénible défaut de sa femme et s’apprêtait à lui annoncer une terrible nouvelle.
Enfin, il arriva chez lui, une vaste demeure aux couleurs brunes et foncées. Il sortit son trousseau de clés et ouvrit la porte. Comme à son habitude, la maison était de propreté impeccable, brillante, rangée, mais elle n’avait rien d’accueillant, elle avait l’air glaciale et froide.
Une femme grande et svelte, aux cheveux rouge feu noués en un parfait chignon, courut vers lui.
_ Bonsoir Georges ! Comment vas-tu ? Je t’ai attendu si longtemps…
_Bonsoir, chérie…nous devons discuter, c’est important…
_Oh…mais ! Mon dieu ! Comme tu es trempé !!! Tu as oublié ton parapluie, encore une fois !
Tu ne changeras jamais?! Monte en haut je vais te préparer des vêtements secs !!! hurla-elle d’une voix terrifiante
_ Chérie, j’ai quelque chose à te dire, dit-il fermement
_ Nous parlerons tout-à l’heure !!! Il faut d’abord que tu te…
_ NON !!! J’ai quelque chose à t’annoncer maintenant !!!!! hurla-t-il,agressivement
C’était la première fois que M.Courtoix avait autant élevé la voix, auprès de sa femme. Il regrettait de ne pas s’être contrôlé. Il redoutait la colère de son épouse.
_ Bien. Allons dans la cuisine, dit-elle sèchement.
M.Courtoix suivit sa femme qui se dirigeait vers la cuisine, et il s’assit tranquillement sur une splendide chaise en chêne.
_Tiens, voici, ton verre, dit-elle en lui tendant un verre au mélange suspect.
M.Courtoix hésita et accepta finalement le verre, craignant la folie de son épouse. Il le vida en un cul sec pour ne pas sentir l’arôme du mélange assez singulier. Il se sentit alors très mal, il avait des vertiges et une atroce migraine, il commençait à perdre ses esprits.
_Alors…Que voulais-tu me dire ? dit Brigitte d’un ton bienveillant.
M.Courtoix perdait connaissance et n’avait plus le contrôle de son corps, ni de ses paroles, il était ivre.
_Le jour,où… hips …je t’ai rencontré, j’ai été..hips..heureux !
Brigitte sourit et encouragea son mari à continuer ses confidences.
_Tu étais si charmante, si adorable…Et tu avais toujours le sourire aux lèvres dans toutes les circonstances. Tu étais si cultivée, tu défendais les animaux…Tu te souviens de nos débats sur la société et les ours blancs ? dit-il mélancolique
_Oui, je m’en souviens, répondit doucement sa femme.
_Tu te souviens de nos promenades nocturnes au bord de la Seine… ?
_C’était le beau temps, dit-elle d’un air songeur
_Tu te souviens des nuits..hips ! …où je faisais le mur pour toi …
_Hun hun…Tiens, un autre verre, dit-elle en esquissant un large sourire.
Il but en un cul sec et poursuivit :
_Je t’ai épousé pour ces si bons moments, Brigitte. Mais deux mois, après notre mariage, tu es devenue folle, maniaque, paranoïaque ! Que t’était-t-il arrivée ? Tu n’es plus celle que j’ai aimé ! Tu es devenue celle que je redoutais ! Je ne peux plus vivre ainsi, je suis malheureux, dit-il tristement.
Brigitte prit les mains de son époux et les posa dans les siennes.
_Oui, je comprends. Ma maladie mentale est très dure à accepter…Mais, ensembles, nous pouvons tout affronter, n’est-ce pas ?
_ Tu ne peux plus devenir comme avant…C’est fini…hips ! La flamme qui illuminait en moi s’est éteinte. Et de la haine a remplacé ce sentiment. J’aurais dû ouvrir les yeux plus tôt. Tu m’a manipulé, je te déteste. Divorçons, dit-il fermement
Brigitte écarquilla ses grands yeux bleus, se leva, avec des gestes droits comme une machine, elle ouvrit le placard de la cuisine, en sortit une éponge et frotta très fort le plan de travail pourtant de propreté impeccable.
_Tu étais pénible, agaçante. Tu affichais toujours un joli sourire mais tu avais un cœur de pierre, dit-il calmement.
Brigitte détestait perdre ses moyens et frotta de plus en plus fort ; Mais soudainement, Georges eut des convulsions, trembla de tous ses membres et s’effondra sur le sol.
_Hun hun..Je savais que cela arriverait…Tu as enfin réagi…Ils ont tous finis comme toi…Tant pis pour toi…Tu n’as pas su m’aimer comme j’étais…pourtant, je t’ai réellement aimée…tu me fais de la peine …je pensais que tu étais le bon…
Elle souleva le cadavre, souriante, et le traîna vers la cave…
Elle en sortit une heure après et prit le téléphone, puis composa le numéro d’un ami :
_Allô ? Bonsoir M.Pijon ? Je vous dérange ? C’est Brigitte Courtoix à l’appareil ! dit-elle très poliment.
_Brigitte ? C’est donc vous…comment allez-vous ?
_Georges n’est pas là ! L’avez-vous vu!? Il n’est pas rentré ! j’ai appelé la police et ils ne trouvent rien ! Je suis très inquiète…en plus, j’ai préparé son plat préféré…Je suis incapable de manger…Voulez-vous venir dîner chez moi ? Nous verrons ensembles si la police trouve mon mari ! S’il vous plaît ! Venez, je déteste être seule !
_Brigitte…ne vous inquiétez pas…Georges est sûrement parti se promener…Mais je ne l’ai pas vu aujourd’hui, il avait beaucoup de travail…
Brigitte fondit en larmes et pleura bruyamment. M. Pijon était très embarrassé et ne savait pas comment rassurer son amie.
_ Si vous voulez, j’accepte votre invitation, Brigitte. J’arrive dans dix minutes. Et n’ayez crainte, Georges n’a pas disparu… la rassura-t-il du mieux qu’il pouvait
_Très bien. Je vous remercie, M.Pijon. Je vais réchauffer le repas, à-tout de suite ! dit-elle de sa voix chaleureuse.
M.Pijon arriva quelques temps après et Brigitte l’accueillit et il se mit à table.
_Cette maison est toujours aussi parfaite…
Elle esquissa un sourire en guise de réponse.
_Je vous en prie, M.Pijon. Servez-vous. Ce plat est délicieux. C’est le plat préféré de..Georges…dit-elle, la voix tremblante, en se retenant d’éclater en sanglots
_Si Georges a disparu, la police nous le ramènera, j’en suis certain…dit-il en tentant de la réconforter.
_Merci, M.Pijon…Comment trouvez-vous ce plat ?
_Oh..Je ne saurais le décrire…C’est divin…Je crois que c’est la meilleure viande que j’ai pu mangé ! Vous êtes un vrai cordon-bleu ! Quel est la recette ?
_C’est ma meilleure recette…Je dois la garder pour moi…vous comprenez…Georges adore ce plat…Il en est même presque fou… dit-elle d’une voix énigmatique et mystérieuse. _Bien, je vous remercie, Brigitte. Mais beaucoup de travail m’attend, je dois y aller.Ne vous inquiétez pas, votre mari reviendra, annonça-t-il en se levant.
_Merci de votre présence, M.Pijon…Quel diriez-vous de venir au restaurant avec moi, demain soir ? Cela me ferait très plaisir…
_Brigitte, ce ne serait pas raisonnable…votre mari…
_oh ! Ne vous inquiétez pas ! Nous comptions divorcer ! Nous ne nous entendons plus !
_Comment ! Vous souhaitiez divorcer ! Georges ne m’en avait pas parlé. Je suis désolé pour votre couple…
_ Ne vous en faites pas…A demain soir, M.Pijon !
Elle le salua avec son sourire le plus charmeur et elle ferma la porte.
Puis elle descendit à la cave, poussa une grande porte et entra dans une immense pièce.
Elle était affreuse. Sur les murs étaient accrochés par de longues chaînes, des dépouilles qui semblaient être des corps d’hommes décomposés et pourris. Il y en avait une centaine sur tout le long du mur tâché de sang noirâtre et séché. Sur la droite, se dressait une table avec des instruments horribles, semblables à ceux d’un bourreau.
Parmi les cadavres qui avaient l’air d’avoir été râpés et tranchés puisqu’ils n’en restait qu’une partie du corps, était suspendu le corps de M.Courtoix.
Il ne restait de lui que son torse et son visage, le reste semblait avoir été détaché et découpé.
Ses yeux étaient injectés de sang. Ce spectacle était atroce.
Brigitte s’avança vers sa dépouille, une éponge à la main et frotta le sang répandu sur le sol.
_Tu sais, Georges…tu es vraiment naïf..Ce n’est que maintenant que tu ne comprends la recette de ton plat favori…Tu emporteras avec toi ce lourd secret..hun hun…D’ailleurs, j’ai servi à M.Pijon ce fameux plat..il a beaucoup aimé…C’est un homme vraiment charmant…Lorsqu’il finira comme toi, il comprendra la recette de cette fameuse viande…et il sera très flatté d’en être le principal ingrédient…pour mon prochain, après lui…
Elle esquissa un sourire angélique et tourna les talons.
FIN
