[KANA-TESTEURS] CHRONIQUE DE AMADIS : USHIJIMA – TOME 19
Quand j’ai reçu le dix-neuvième tome de Ushijima, j’avoue avoir eu très peur : d’une, je ne connaissais absolument pas cette série, et de deux, après l’avoir rapidement feuilletée, cette histoire ne m’attirait toujours pas.
Ushijima est un usurier : des personnes ayant besoin d’argent viennent lui rendre visite pour lui en emprunter. Les intérêts sont particulièrement élevés, 50 % pour dix jours. Alors, lorsqu’on traite avec lui, ça ne rigole plus… Mais usurier est aussi un métier qui attire beaucoup de rancœur et des jalousies.
N’ayant pas lu les tomes précédents, les relations entre les personnages ont été un peu compliquées à suivre pour moi, mais passé quelques pages, je me suis retrouvée happée. On suit l’histoire du point de vue de l’usurier, mais aussi de celui de ses emprunteurs. En leur compagnie, on découvre leur dure réalité : emprunter de l’argent ou continuer leur vie difficile. Ils sont prêts à tout pour survivre. Obnubilés par l’argent, ils sont cupides ou se tendent la main et se soutiennent. Les combines, le profit, la jalousie… Shôhei Manabe retranscrit la misère et la complexité des êtres humains dans un tome sans fioritures. Parfois, mon estomac s’est tordu en visionnant certaines planches pour le moins crues.
Ce qui est certain, c’est que Ushijima est un seinen brut de décoffrage, psychologiquement dur : violence et torture sont au rendez-vous. Le mangaka n’épargne rien à ses lecteurs et va à l’essentiel pour mieux retranscrire la réalité de l’univers des prêteurs sur gages au Japon.
Si je ne pense pas poursuivre cette série, une chose est certaine pourtant : Ushijima est une lecture qui restera gravée dans mon esprit pendant très longtemps, un de ces mangas qui ne vendent pas du rêve, certes, mais dont on ressort en portant un nouveau regard sur le monde.
Vous l’avez lu ? Alors un petit commentaire nous ferait plaisir ^^