[Kana-testeurs] Chronique de MrBarbaruse : I am a hero – tome 1

I am a hero est un manga assez différent de ceux que l’on peut trouver habituellement. En effet, il est l’un des premiers du genre à exploiter le filon des vieux films de morts-vivants et à proposer un héros vraiment pas comme les autres.

Après les loups-garous et autres vampires, c’est au tour de nos sympathiques dévoreurs de chair et de cervelles d’avoir leur moment de gloire. Il faut dire qu’avec des œuvres comme « Walking Dead » (comics puis série TV) ou encore « Resident Evil » (série de jeux vidéo qui a inspiré plusieurs films), un vent de putréfaction souffle depuis quelques années sur le monde.

Dans ce premier tome, l’ambiance morbide et chaotique met du temps à se mettre en place, contrairement aux habituelles œuvres traitant du même sujet.

Pourtant, les plus attentifs d’entre vous remarqueront à travers les quelques lignes disséminées çà et là dans le manga que les médias ont mis la main sur quelque chose… un début d’épidémie ?

Si je vous dis que l’ambiance zombiesque met du temps à se mettre en place, c’est parce que la série n’en a pas besoin pour l’instant. En effet, dès les premières pages, on se rend tout de suite compte que quelque chose ne tourne pas rond avec le héros. Hideo Suzuki est aux antipodes du héros classique, vu et revu.

Il souffre d’hallucinations (et possède un ami imaginaire). C’est un froussard qui se sent obligé de parler pour oublier qu’il a peur, il se lance souvent dans des monologues qui ne se déroulent que dans son esprit, et sa carrière ne décolle pas… bref… c’est un bon gros loser. Attention ! je ne suis pas en train de le dénigrer, du tout. C’est justement parce que c’est un loser et que sa vie est pathétique qu’il se dégage de lui une certaine « aura ». On sent chez lui une volonté de devenir le personnage principal de sa vie… et parallèlement du manga.

Dans la plupart des histoires de zombies, le héros n’est là que pour accompagner les monstres qui sont finalement les véritables héros : ici, ce n’est clairement pas le cas. M. Kengo Hanazawa (l’auteur) a d’ailleurs eu la bonne idée de faire un petit clin d’œil à son « héros », puisque ce dernier, mangaka, vient de finir une histoire dont le héros est un personnage secondaire… à l’image de son créateur ?